Le 11 juin 2020, la Chambre a approuvé une proposition de loi modifiant le Code de la route (l’arrêté royal du 1er décembre 1975 portant règlement général sur la police de la circulation routière et de l’usage de la voie publique) introduisant la notion du « couloir de secours ».
La réglementation (qui existe déjà en Allemagne, Autriche, Tchéquie et Hongrie) vise à faciliter le passage des véhicules prioritaires en cas d’embouteillage, en amenant les usagers de la route à libérer suffisamment d’espace pour créer un couloir de secours, et ce, non sur la bande d’arrêt d’urgence, mais entre deux bandes de circulation.
L’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence mène à des situations dangereuses, causées par la présence de débris sur le bitume, de véhicules à l’arrêt, d’interruptions à hauteur des ponts, etc.
La nouvelle notion est introduite aux articles 2.70 et 9.8 de l’A.R. du 1er décembre 1975 (Code de la route).
Le couloir de secours est défini comme l’espace libre, dans une file, entre deux bandes de circulation, qui peut être utilisé par les véhicules prioritaires lorsque la nature de leur mission le justifie.
Concrètement, cela signifie que dorénavant, en cas de formation de file sur des voies publiques comprenant deux bandes de circulation, les conducteurs circulant sur la bande de gauche doivent serrer le plus possible à gauche, et ceux circulant sur la bande de droite, le plus possible à droite.
Si la chaussée comporte plus de deux bandes de circulation, les conducteurs qui circulent sur la bande de gauche serrent à gauche, tandis que ceux qui circulent sur les autres bandes serrent à droite, de sorte à créer un couloir de secours entre la bande de gauche et les autres bandes de circulation.
Cette nouvelle obligation sera applicable dix jours après la publication de la loi au Moniteur belge, qui n’est cependant pas encore intervenue à ce jour.